La fin de l’été sur les pâturages

C’est la fin de l’été, les prairies parsemées de fleurs sauvages résistent encore aux premiers frissons de l’automne. Les herbes hautes ondulent comme une marée verdoyante, offrant un dernier refuge aux insectes paresseux et aux oiseaux de passage.

nature sauvage © Studio-Tatanka - Photos animalières et de nature.
nature sauvage © Studio-Tatanka – Photos animalières et de nature.

Les pâturages, baignés d’une lumière mordorée, vibrent sous le souffle léger du vent. Derrière les fils barbelés, les enclos se dessinent, espaces contraints où paissent tranquillement quelques vaches indifférentes aux promeneurs. La campagne est belle, sous un ciel changeant qui la recouvre tantôt d’un bleu profond où flânent quelques nuages, tantôt d’un gris plus sombre annonciateur de l’hiver.

Dans chaque promenade dans la nature,
on reçoit bien plus que ce qu’on cherche.

John Muir*

Les arbres, sentinelles immobiles, s’apprêtent à se parer de teintes cuivrées. Leurs feuilles, encore accrochées aux branches, frémissent sous la brise, comme pour saluer une dernière fois l’été qui s’en va. Les chemins de terre, bordés de haies et de buissons, invitent à la promenade, à la découverte des trésors cachés de cette nature généreuse.

Nature sauvage © Studio-Tatanka - Photos animalières et de nature.

Le crépuscule approche à pas de loup, enveloppant le paysage d’une douce mélancolie. Les ombres s’allongent doucement, les couleurs fusionnent, et le chant des oiseaux se fait plus rare. C’est l’heure où la nature, dans un dernier éclat, offre un spectacle éphémère, une symphonie de couleurs douces et de sons discrets, avant de s’endormir paisiblement sous le manteau de l’automne.

 


*John Muir (21 avril 1838 – 24 décembre 1914) est un écrivain américain né en Écosse. Il fut l’un des premiers naturalistes modernes, militant de la protection de la nature.